[Admin] Riddle Verity. [Auto-Validation]

+ YOUR IDENTITY +

• Nom : Riddle
• Prénom(s) : Verity, Isabella
• Surnom(s) : Bella
• Date de Naissance : 16 aout 1669.
• Âge : 29 ans
• Signe Astrologique : Lion
• Richesse : Très aisé
• Statut Désiré : Gouverneur de Port-Royal et Seconde de l’EIC

• Nationalité : Anglaise
• Lieu de Naissance : Port-Royal
• Lieu d'Habitation : Manoir du Gouverneur

+ PHYSICAL APPEARANCE & MENTAL +

• Description Physique : Décrire physiquement la jeune femme …Elle aurait plus sa place dans le registre des ladies and gentlemans plutôt que d’affronté des pirates, bien que les traits de son visage reflètent souvent un mépris incompréhensible. A croire qu’elle est tout le temps dans ses funestes pensées, chose à demi-vraie ; son regard touche l’indifférence la plupart du temps, elle s’acharne à ne rien montrer, à avoir toujours l’air vide pour ne pas qu’on perçoive ses sentiments ; qu’ils soient haineux, tristes ou heureux. Question de principe. Mais, étrangement, ses yeux reflètent souvent la mélancolie ou simplement la nostalgie, comme si elle était comme bloquée dans ses souvenirs, comme assaillie de flashbacks devant un simple paysage. Peut-être parce que son âme n’a pas vraiment trouvé le repos, et qu’une flamme, celle de la vengeance continue de brûler en elle. Il ne faut jamais vivre dans le passé, on ne peut avancer sinon, elle le sait bien, mais étant un peu sensible, elle ne peut vaincre ce sentiment. Alors, elle se forge un caractère narcissique, perfectionniste et arrogant, comme pour cacher les apparences et ce qu’elle est au fond. Une femme tourmentée par ses actes passés et qui n’arrive pas à tourner la page, ce qui est évident étant donné qu’elle est très rancunière. Tout ça, se voit clairement sur son visage, quand elle laisse ses pensées prendre le dessus ; mais, quand on croise son regard bleuté, d’un bleu profond et pénétrant, souligné d’un trait noir, on se laisse envoûter ; ses yeux ont beau être froids et distants, comme si rien ne pouvait se lire dedans, ils sont d’une beauté à contempler, il est facile de s’y perdre. Ses sourcils épilés de manière à lui donner un air arrogant et aguicheur y sont aussi pour quelque chose, ils sont d’une couleur sombre, pas comme sa longue chevelure blonde de nature raide mais légèrement ondulée, qui encadre son visage ovale ; qui s’harmonise avec son nez, plutôt fin mais légèrement retroussé, comme ses lèvres un peu pulpeuses et recouvertes d’un rouge sang. Sa figure est de nature pâle, comme son corps, elle bronze difficilement mais comme pourrait-elle le faire de toute façon, elle qui est toujours cloitrée dans son bureau en longueur de journées. Et puis, elle ne voit pas trop l’intérêt de ce genre de futilités, elle est bien comme elle est ; avec sa taille ni trop grande ni trop petite, dans les 1m66, et son poids très raisonnable et des proportions généreuses. Son corps est plutôt mince, elle n’est pas maigre mais svelte, très souple elle manie les armes à la perfection et est vif d’esprit, agissant rapidement. Verity, est une lady et à donc l’habitude d’agir comme telle, et de s’habiller d’une manière chic et élégante ; adepte des robes à corsait, variant du blanc, au jaune, noir, rouge,…Même si elle porte un pantalon, elle s’arrange pour que tout soit élégant et classe. Comme pour ses longs cheveux, qui détachés lui arrive au bas du dos, elle les attache généralement en hauteur, laissant sa nuque nue ; ou alors elle les laisse à l’air libre ou encore les maintient avec un simple élastique. Cela varie…
• Style d'Habillement : Verity est une lady, une vraie, il est donc normal de la voir porté des belles robes dignes de son rang ; de magnifiques robes à corsait dont la couleur peut varier chaque jour selon son humeur. Elle aime les robes très près du corps, mettant en valeur ses atouts typiquement féminins, mais il lui arrive dans de rares moments, de porté un pantalon, même si elle répugne ce genre d’habillement qu’elle trouve indigne de sa classe sociale.
• Particularité Physique : Elle est dotée d’un certain charme et d’un caractère tout à fait contraire à son air sage.

• Description Caractérielle : Décrire en quelques mots Verity serait sans doute parler de l’égocentrisme même, assez sûre d’elle, téméraire, et butée, son âme n’inspire que la prétention. Elle reste quelqu’un de déterminer à accomplir ses objectifs, et n’accepte nullement les défaites, sa fierté en prendrait un sacré coup ; mais c’est surtout qu’elle n’abandonne jamais, ça reste une qualité et également un défaut. Trop s’accroché aux choses ne peux que nous nuire, surtout si on continue à vivre dans son passé et ses souvenirs, on n’en sort que blessé et cela forge une solitude farouche. Comme une carapace de glace, presque impossible à briser. Mais voilà, c’est elle, malgré ses airs arrogants et aristocratiques, il y a une autre facette de sa personnalité qui ressort, et la rend taciturne. La solitude et son amie la plus proche, n’ayant eu peu de rapports de ce genre par le passé, elle ne sait pas ce que c’est d’avoir une confidente ou un confident, ou quelqu’un sur qui compter. On peut dire que c’est un manque, mais elle le comble par sa cruauté envers ceux qu’elle qualifie de « classe inférieure » et de la « racaille pirate ». Elle est aussi très exigeante avec elle-même, ne se permettant pas certaines choses, comme un échec, et passant son temps à se juger et juger les gens qu’elle côtoie. A cause de sa dureté et de son caractère bien trempé, elle n’aime pas se faire aidé, et n’arrive pas accepter le fait qu’elle ait besoin d’aide ; elle cherchera à faire comme si de rien n’était et ne prononcera même pas un simple « merci ». Ca a aussi des répercussions sur sa confiance envers les autres, envers son entourage, faisait difficilement confiance aux gens ; mais quand cela arrive, elle n’a qu’une confiance aveugle, surtout sur ses idéaux et ses convictions ; pensant que la seule personne qui ait raison est elle. Voilà pourquoi le mot butée serait très approprié la concernant, elle est intelligente, certes, même très stratégique, mais sa capacité à foncer dans le tas, à ne réfléchir qu’à la dernière minute quand elle prend la décision de tenter le tout pour le tout ; ne la rend que vulnérable. C’est inévitable, si elle passe dans cet état d’esprit là, ça ne peut que lui causer du tort, et pas qu’un peu. Néanmoins, Verity est tout de même une personne seine d’esprit, et très sensée, elle à l’esprit très terre à terre, et ne passe pas sa vie à rêver ; d’ailleurs ce mot est exclu de son vocabulaire, pensant avoir passé l’âge des rêveries enfantines ou humaines. Ce qui fait d’elle, une personne assez agréable à côtoyer et ouverte, mature je dirais ; elle s’exprime souvent dans de longues phrases, mais qui révèlent avoir un côté philosophique. Etant très posée et simple, elle trouve facilement réponse à tout, et se contente du minimum, bien qu’elle peut avoir ses mauvaises habitudes de bourgeoise à tout vouloir tout de suite, et demeurer dans le luxe permanent ; et à avoir des manières très superficielles. Cependant, Verity est d’une nature calme et facilement irritante, elle peut énerver son entourage comme le charmer de ses belles paroles et de son sourire faussement hypocrite ; aimant faire de l’ironie en longueur de journée, elle se délecte de s’amusé ainsi, à provoqué les gens et les faire souffrir. Comme pour leur rendre ce qu’elle à vécu dans le passé, elle en veut à tout le monde, et juge tous les pirates coupables de ses propres erreurs. Et avec son jeu d’actrice, elle peut tout faire, et bluffer les gens, les manipuler, les avoir à leur propre jeu et les tuer. Elle se met rarement en colère, étant toujours implacable et calme en toute circonstance, mais il lui arrive d’avoir l’humeur changeante et de piquer des coups de colère monstrueux, elle serait même prête à tuer sous ce sentiment. Ne gardant aucun regret de ses actes qu’on qualifierait de barbare, tuer des gens ne l’infecte pas particulièrement, surtout s’il s’agit de pirates. Alors, elle exécute les ordres sans poser de question, jugeant que c’est juste et qu’il faut rendre justice dans ce monde.
• Like/Dislike : Il est difficile de dire si elle aime vraiment quelque’ chose, étant donné qu’elle est assez hypocrite ; mais, se montrer exigeante et perfectionniste c’est ce qu’elle aime par-dessus tout, comme son poste au sein de la société, elle mourrait pour le garder. L’argent est bien sûr son péché-mignon, s’il y a bien une chose qu’elle ne tolérerait pas de perdre, c’est sa fortune, se retrouver comme tous ces pauvres ne l’enchante guère. Elle serait capable de tout si un pareil cas arrivait. Bien sûr, Verity adorait son père, il était comme son mentor et lui enseignait tout, lui apprenait comme se tenir entant que Lady et à détester les pirates ; il lui apprit également à tenir une épée et utiliser une arme à feux, sentant qu’elle pourrait faire une brillante carrière dans l’anti-piraterie, comme lui. Par contre, si elle aimait bien son père, ce n’était pas le cas de sa mère, qu’elle détestait ouvertement et saisissait toutes les occasions pour le lui faire comprendre, et quand elle causa la mort de son père, l’eau avait débordé le vase, et elle n’hésita pas à lui rendre la pareille, prise d’un coup de colère. Verity aime avoir de l’influence, donner des ordres, et avoir de la popularité, être le sujet des conversations, elle apprécie aussi qu’on lui court après et se sentir observée ; tout ce qu’elle veut, c’est qu’on la regarde. La jeune héritière reconnaît avoir sentit une bouffée de chaleur quand elle à tué sa mère, elle avait eut comme un soulagement et un plaisir à le faire, peu après cet incident, sa voie était toute tracée, elle entrerait dans la Compagnie des Indes, coûte que coûte. La jeune Riddle aime aussi bon nombre de choses, le thé, l’alcool cher, tenir une arme, combattre à l’épée, …Comme elle déteste les pirates, perdre ou subir un échec, une défaite est pour elle, inadmissible.
• Comportement en Général : En général, Verity est assez sûre d’elle, donnant une image d’elle plutôt flatteuse ; l’air fière, et charmeuse, ayant de l’assurance, de la prestance et un don pour l’hypocrisie. Très hypocrite, la jeune femme aime parler ainsi, avec son petit air de noblesse et son arrogance envoûtante. Il faut dire qu’elle est aussi très intelligente, et cela se voit à son regard quand on se penche sur la stratégie ou sur le cas des pirates ; elle prend néanmoins la peine d’écouter chaque personne présente, de réfléchir à leurs idées et de leur répondre avec la plus grande courtoisie, très ouverte d’esprit l’héritière apprécie parler avec des personnes qui ont les mêmes opinions qu’elle. Mais, elle ne tolère pas l’insolence et gardant ses manières doucereuses le montre bien ; Verity se fait un plaisir de manipuler quiconque se mêlera de ses affaires ou l’empêchera de mener à bien sa mission.

+ STORY +

Famille :

Aimée, on ne peut pas dire que Verity l’ai été, elle n’était qu’une enfant de riches bourgeois qui ne voyaient que le sang noble et l’argent ; le destin à voulu qu’elle ait une enfance difficile, et qu’elle perde sa seule famille. Son père, Silvestre Wolf Riddle était un riche Lord, qui était encore plus buté et orgueilleux que sa descendance, dépendant de sa « race pure », tout ceux qui n’avait pas un sang de noble dans les veines ne méritaient pas leur place et se devait de se faire oublier ; il passait son temps à se vanté et à se rendre dans des dîners avec ses « amis » hauts-placés. Il était marié –par un mariage arrangé, et nullement par amour- avec une jeune Lady, London Destiny Grey –Riddle-, qui avait 10 ans de moins que lui, mais qui avait les mêmes principes et jugeait énormément les gens, surtout les plus riches. Ils eurent tous les deux un seul enfant, une fille unique, ne voulant pas plus d’enfants. Ce n’était pas le bonheur ni la joie chez eux, leurs convictions et idées étaient très crus et discriminatoires, ne cessant de se plaindre du manque de sécurité à Port-Royal, et des pirates qui venaient constamment souiller les marches de la ville. Déjà que la relation entre la mère et la fille n'était que catastrophique, London négligeait énormément sa fille, laissant le soin à son époux de s'en occuper, se jugeant incapable de se montrer affective ou maternelle. Cependant, un drame percuta la maisonnée et la vie de l’héritière Riddle. Le riche Lord se fit accusé d’avoir été complice d’un crime de piraterie, d’avoir aidé un pirate qui venait voler un navire à Port-Royal ; bien sûr, il se fit arrêter et condamner à la pendaison dans trois jours. Son arrestation fit un scandale et la renom des Riddle perdit de sa valeur, ils étaient moins pris au sérieux et étaient considérés comme une honte pour la noblesse. Sa fille unique, Verity Isabella Riddle, qui n’était âgée que de 17 ans, n’avait pas accepté ça, et ne comprenait pas pourquoi un beau jour alors qu’ils se promenaient près du port, des soldats arrêtèrent son père ; elle était bien jeune pour comprendre ça et s’était interposée, criant à qui voulait l’entendre que ce n’était qu’une énorme méprise et un fâcheux malentendu. Personne ne l’écoutait, on n’allait pas croire quelqu’un comme elle, qui ignorait tout de cette affaire. Alors bien évidemment, dans trois jours le verdict était tombé et Silvestre allait se retrouver dans la foule des pirates condamnés à mort, et à peine eut-il la corde autour de son cou, qu’il vit sa vie défilé, il n’avait pas protesté contre les accusations, étaient-elles vraies ? Verity n’y croyait pas, on lui avait donné une éducation de Lady et d’anti-piraterie, alors pourquoi du jour au lendemain son père irait fraterniser avec une telle racaille ? Ca n’avait aucun sens. Elle ne voulait pas que cela arrive, et il fallut qu’un ami de sa mère la retienne d’aller sur la place et de leur faire entendre raison à tous. Même si elle se débattait pour y aller, elle savait bien que c’était inutile, son père allait mourir sous ses yeux, et sa renom et son prestige d’être riche allait s’évanouir. Sans lui, elle n’était rien. Il n’y avait plus de fortune, plus de luxe, plus rien, elle se retrouverait à la classe moyenne, la classe inférieure comme on lui avait dit. C’est en sentant les larmes lui monter aux yeux, et en rentrant au manoir, qu’elle entendit une conversation entre sa mère et sa meilleure amie. Ainsi, le verdict était une nouvelle fois tombé, le Lord était innocent, la personne qui avait « fraternisé » avec un pirate n’était que sa mère, London. Alors, on avait tué son père pour rien, puisque l’idiote qui lui servait de mère avait eu pitié d’un pirate et l’avait aidé à voler un bateau pour s’enfuir et ne pas se faire exécuter. C’était une honte, Verity n’en croyait pas ses oreilles, et sans savoir ce qu’elle faisait, une fois que l’amie de sa mère s’était éloignée pour rentrer chez elle, l’héritière entra dans la salle, fit face à sa mère et vit un pistolet posé sur la table, il appartenait à son père. Verity demanda des explications à London, qui regrettait de ne pas avoir parlé avant, mais son mari ne voulait pas qu’elle soit accusée voilà pourquoi il n’avait rien dit. Bien sûr, à ce stade les paroles de cette femme n’avaient aucune valeur, et sentant la colère lui montait à la tête, une envie de vengeance, de rendre ce qu’on lui avait prit, elle saisit l’arme et la pointa sur London, qui n’eut le temps de dire quelque chose, le coup était tiré. Reposant l’arme, la jeune héritière prit soudain conscience de son acte et sortit en trombe du manoir, cherchant les tours de la ville, pour se retrouver un instant seule, avec ses pensées ; devant une vue des plus grandioses, celle de la mer. Ses parents morts, elle n’avait plus de tuteur et donc plus de famille, mais heureusement, son oncle, Alphonse Riddle, revenu de Londres fit la demande de s’occuper de la fille de son frère. Verity retrouva le luxe qui l’avait bercé toute son enfance, mais son père lui manquait, la mort de sa mère n'avait pas suffit, son acte avait été cruel, mais il fallait le faire...Son oncle, lui donna la même éducation que son frère, ayant apprit ce qu'avait fait Verity, il ne pouvait que rester sans voix, même si intérieurement, il l'approuvait, ruiné une telle réputation et faire tué un homme de son influence était impardonnable.

Histoire :

« La pluie… »

Il pleuvait ce matin-là. Une fine pluie tombait du ciel, recouvrant la ville d’une marée d’eau, les nuages étaient plus que visible, l’on ne pouvait discerner que ça en scrutant le ciel sombre ; éclairé par les doux rayons de l’astre lunaire. Par-dessus les nuages, l’astre inverse de la lune, pointait le bout de son nez au loin, offrant une somptueuse vue des plus délicieuses ; un splendide couché de soleil, qui annonçait une naissance, une bien imprévue naissance. Celle d’une petite fille, qui fera le bonheur de certains, et le malheur d’autres ; une enfant encore si jeune, si innocente, si…naïve. Qui allait apprendre ce qu’on appelle la vie, d’une manière bien brutale, confrontée à la mort plus tôt qu’elle ne le pensait. On pourrait trouver ça très cruel, mais la vie l’est, et cette fille aussi, comme son père. Qui était un homme très riche, un lord, il faisait partit de la noblesse des hauts rangs, et ne cessait de dîner avec des gens comme lui, et même plus riches que lui, cela l’arrangeait, il ne voulait qu’agrandir son « cercle de relations » et monter en influence, la vie lui apportait tout sur un plateau d’argent, pourquoi s’en priver ? Ce lord en avait conscience, il avait aussi conscience d’avoir quelqu’un à éduquer convenablement, sa seule fille, sa seule descendance, son héritière. L’enfant de son épouse, London Destiny Grey –Riddle- lady elle-aussi, mariée à lui uniquement par principes, lors d’un mariage arrangé entre les deux familles ; il n’y avait aucun amour entre eux, au début du moins, mais à force de la côtoyer, il à apprit à l’apprécier, et à l’aimé. Mais ça, jamais il ne l’avouera, trop orgueilleux pour ça, les démonstrations d’amour ou d’affection, ce n’est pas sa tasse de thé, et s’arrange pour que ça se passe en privé, quand il n’y à personne, enfin de garder son image. Il se trouve, que le jeune lord, -répondant au nom de Silvestre Wolf Riddle- enfin pas si jeune que ça, ayant du « sang noble » dans les veines, il ne pouvait qu’épouser quelqu’un qui en avait aussi, pour préserver sa lignée, et on choisit une lady, beaucoup plus jeune que lui, mais qui avait aussi une influence et des principes et idées semblables aux siennes ; il avait la trentaine passée, et elle, tout juste la vingtaine. Au début, nul ne s’aimait, ils s’étaient rencontrés lors d’un dîner, donné par leurs parents respectifs, leurs débuts étaient certes difficiles, mais à force…tout s’arrangea, et le fruit de leur amour naissait quelques années plus tard, leur enfant à tous les deux, qu’ils nommèrent Verity Isabella Riddle. L’éducation de la petite fille se fit dans le plus grand des secrets, le couple se disputait souvent, pour savoir qui allait vraiment s’en occupé, le lord ne trouvait pas l’intérêt de confier une telle tâche à son épouse, elle devait se contenté d’être une sage femme au foyer et s’occupé de ses affaires ; ce qui ne plaisait absolument pas à la jeune femme, qui réclamait de droit son enfant, elle voulait l’éduqué comme il se devait de faire, mais Silvestre n’était pas d’accord, il pensait mieux réussir qu’elle. Un sujet de dispute bien insignifiant, mais entre eux deux, cela se déroulait comme ça, et naturellement, la personne la plus influente, la plus importante de cette petite famille était le riche lord Riddle, qui eut l’honorable tâche d’élever cette fillette et de lui apprendre tout ce qu’elle aurait à savoir à l’avenir. Une éducation de lady en somme ; avec quelques enseignements liés à l’épée et à comment tenir une arme à feu. Pourquoi savoir ça ? C’est vrai qu’une lady n’avait nullement besoin d’utiliser une quelconque arme, mais Silvestre, pensait voir sa fille faire comme lui, il voulait qu’elle soit son reflet, et étant dans la Marine Royale de la ville maritime…Il voulait qu’elle suive son chemin et entre dans le cercle de l’anti-piraterie ; au grand désespoir de London Riddle, qui ne la voyait pas faire ça, mais ici, c’est l’homme qui tient toutes les discussions et ses ordres sont des ordres non négociables. Cependant, au fil des ans, au fil du temps, quand la jeune héritière grandit, personne ne devinait ce qui allait se passé prochainement, personne ne savait la haine secrète qu’éprouvait la jeune Riddle envers sa génitrice. Une telle haine, en quelques temps, ça semblait superficiel, mais non, c’était tout simplement l’indifférence que cette femme lui portait qui accentué cette haine prématurée. Parce que Silvestre avait décidé d’éloigné London de ce genre de responsabilités, la jugeant incapable de le faire, que cette dernière disparaissait complètement de la vie de Verity, elle était très distante, bien que ça lui arrachait le cœur, mais on lui avait imposé ce choix. Verity ne l’avait jamais sût, ni compris, ayant une confiance aveugle envers son paternel, elle ne savait pas que celui-ci faisait exprès de rendre London si solitaire avec elle, dans le seul but de réussir l’éducation de noble qu’il lui conférait. Pour ça, il était près à tout, mais ce qu’il ignorait, c’était que sa haine des pirates n’était pas aussi forte que celle de sa chère épouse, qui pouvait tout pardonner à la simple parole implorante de leur part. Elle en fera les frais, mais plus tard, dans quelques années…Pendant ce temps, pendant ces années qui suivirent l’apprentissage de la jeune héritière, London se montrait assez dure avec elle-même et sa fille, enfin elle pouvait se faire détestée d’elle à tout bout de champs, rien que par le son de sa voix semblable à celle d’une pie criarde. Verity avait 15 ans, et elle se comportait déjà comme la future lady qu’elle allait être, et l’impatience était au rendez-vous ; l’impatience de faire taire ce qui lui servait de mère. Avec toutes ses interdictions enfantines, et son caractère désagréable, honnêtement, elle regrettait que son père soit partit à Londres pour un voyage d’affaire chez son frère. S’il avait été là, London n’aurait rien dit et serait restée à sa place. A croire que son mari lui faisait peur et qu’elle n’osait rien dire en sa présence. Ca amusait la jeune adolescente, de voir un tel changement de comportement rien qu’en la présence d’une personne, ça n’était pas près de lui arrivé à elle ; car elle ne voulait en aucun cas ressembler à sa mère, bien que physiquement, c’était déjà le cas. Mais faire les mêmes erreurs qu’elle, non, Verity se l’interdisait, voilà pourquoi elle voulait suivre son père et la voie qu’il avait choisit. C’était aussi simple que ça…Néanmoins, le jour décisif arrive rapidement, à l’été des 17 ans de la jeune Verity…

Verity – « C'est pas vrai! Même pas fichu de faire deux choses en même temps! Et les excuses? C'est en option? »
Liza – « Oh laisse donc ce pauvre enfant Bella! »
Verity – « Je ne compte pas partir tant que ce fils de pirate ne m'aura pas présenté des excuses. »
Liza – « Tu veux qu'on y passe toute la journée? Avec toi on en aura fini dans une semaine! »
Garçon – « Je ... »
Verity – « Oui? »
Liza – « Bella! Nous n'avons pas le temps pour de telles futilités! »
Verity – « Justement ma chère, le temps c'est moi. »
Garçon – « Je suis désolé ... »
Verity – « Qu'est-ce que tu as murmurer? »
Garçon – « JE SUIS DESOLE! »
Verity – « Ah enfin ! Ce n’est pas trop tôt ! Tu te rends compte Liza ? Il a mit 10 minutes pour deux mots ! Et ai-je mal entendu ? Mais il à osé me tutoyer ! Quel manque de délicatesse ! Je vais conter cette histoire à père, il en sera scandalisé ! »
Liza – « Tu es contente? On peux y aller maintenant je suppose? Ah, pas un pour rattraper l'autre. »

Des bruits de pas qui fuient, un vague soupir se laisse entendre, et deux silhouettes apparaissent, sur le croisement d’une ruelle de la ville maritime. L’une des deux personnes était légèrement plus grande que l’autre, et d’après sa taille était une femme, comme la deuxième ; mais avec une chevelure brune remontée en un léger chignon, laissant la nuque dégagée de boucles marron ; tandis que la deuxième silhouette avait une petite tête pâle, encadrée par de longs cheveux d’un blond éclatant, qui ondulaient doucement sur ses épaules nues. Les deux jeunes femmes portaient toutes les deux une somptueuse robe corsait –la mode de l’époque-, la brunette avait la couleur blanche et la blondinette un jaune or. Des rires fusèrent de ce côté de la rue, des rires cristallins et mélodieux, la joie à l’état pur, c’est en faisant quelques pas, que la plus grande des deux, la jeune brune répondant au nom de Liza redonna vie à la discussion interrompue par la fuite du jeune garçon à la casquette délavée et au veston abîmé, un enfant des rues.

Liza – « Bella, tu abuse des fois, tu as vu le visage de cet enfant? »
Verity – « Je te prie de m'épargner ton air de sainte, j'ai mes raisons c'est tout. »
Liza – « En tout cas, on ne risque pas de le voir dans les parages tant que tu y seras ... »
Verity – « Tant mieux! Il aurait put tomber sur bien pire et finir une corde autour du cou; et ce n'est pas ça qui me déplairai. »

Poursuivit la jeune noble, l’air scandalisée, regardant son amie du coin de l’œil, attendant un mouvement de sa part. Mais cette dernière soupira et reprit sa marche, suivie par Verity. Les deux jeunes ladies se rendirent vers la demeure Riddle, la demeure du père de Verity, cette jeune fille avait à présent 17 ans, comme celle qui lui servait d’amie. Aujourd’hui, était un jour important, un somptueux dîner se déroulait le soir même, pour fêter la promotion de Silvestre à la Marine Royale, il venait d’intégrer la Compagnie des Indes. Encore sous le choc de sa rencontre avec un misérable, enfin, un de la classe inférieure, la jeune blonde avait l’air rêveuse et outrée, cela se voyait sur son visage ; ses sourcils étaient anormalement froncés. C’est avec son air méprisant qu’elle jeta un bref regard vers la femme de ménage qui s’occupait d’elle, cette dernière se poussa lentement, sentant que ce n’était guère le moment de demander, « avez-vous passez une excellente journée, mademoiselle ? », sachant très bien que sa réponse ne se limiterait qu’à un simple regard, froid. Depuis le temps qu’elle était au service de la famille Riddle, elle connaissait parfaitement le caractère de l’héritière, et ce n’était pas son jour. Non, pas son jour. Et à peine arrivées à l’entrée du manoir, qu’un homme assez arrogant d’apparence, portant l’uniforme de la Compagnie les accueillit, un large sourire aux lèvres, l’air fier. L’héritière lui rendit son sourire et jeta un regard vers Liza, qui parût étonnée.

Lord Riddle – « Mes chères! Ce n'est que maintenant que vous arrivez? Si je l'avais sût, je vous aurai envoyé quelqu'un! »
Verity – « Cela est inutile, père. Nous ne sommes pas allées bien loin, et je voulais d'ailleurs vous conter une altercation que je viens d'avoir ... »
Lord Riddle – « Tu m'en parlera au dîner Verity! Ce n'est pas le moment, avec tous ces préparatifs, nous n'en sommes que surchargés! »
Verity – « Oh oui! Votre promotion père! J'en suis ravie, cela est si merveilleux pour notre famille, ça ne peut qu'accentuer notre influence déjà importante! »
Lord Riddle – « Tu es bien la seule à t'en soucier ... Si tu voyais ta mère, elle me semble d'humeur massacrante! »
Verity – « Elle l'est toujours père. »

Verity esquissa un sourire faussement hypocrite et fit signe à Liza de la suivre, elles entrèrent dans la demeure, laissant le lord à l’extérieur, s'occuper des préparatifs pour le dîner de ce soir, en son honneur. Il en était si fier, de cet intérêt le concernant, son orgueil en avait prit un coup, et en positif. Être regardait et admirer, c’est ce qu’il aimait, comme sa fille ; mais comme on dit, tel père, telle fille, Silvestre avait tout fait pour avoir comme un second lui, il était sûr de l’avenir de sa fille désormais. Elle voulait suivre ses traces et c’était très bien, même si ça déplaisait à sa femme, ça n’importait peu, son avis était facultatif. A le voir penser ainsi, on avait vraiment du mal à se dire qu’il aimait London, mais c’était le cas, bien qu’il se montre assez, macho par moments. Il ferait tout pour elle, même à se sacrifier et sacrifier sa vie pour la sauver elle. Se perdant dans ses pensées, il ne vit pas des personnes arriver, l’air sombre. Pendant ce court instant, les deux ladies étaient entrées dans la demeure depuis bien longtemps et avaient montées les marches du grand escalier situé dans le hall d’entrée, saluant au passage quelques femmes de ménages ; mais n’apercevant toujours pas la maîtresse de maison. Franchissant la première porte qui se trouvait sur la droite, les deux filles s’y installèrent, la jeune Riddle près de son bureau, saisissant un tube de rouge à lèvre semblable à la couleur du sang.

Liza – « Bella? En quoi est-ce si important cette promotion pour ton père? »
Verity – « Liza? Es-tu ignorante? La compagnie est influente, tout le monde ne voudrait qu'y entrer, c'est une très bonne chose pour père. »
Liza – « Peut-être, mais n'est-ce pas risqué? »
Verity – « Liza, Liza ... Ne t'inquiète pas pour ça. Et si tout le monde pensait comme toi, nous n'aurions personne pour nous défendre de cette racaille. »

Liza se tût, et continua de regarder la pièce dans laquelle elles se trouvaient ; la chambre de Verity. Une imposante chambre tout de jaune vêtue, le luxe y régnait et ça se sentait ; avec son grand lit en baldaquin aux couvertures jaunes d’or, jusqu’aux tentures qui encadraient les fenêtres avec raffinement ; et le miroir d’argent ovale suspendu à une table qui servait apparemment à se maquiller et se coiffer. Verity finit de se maquiller et se sourit à son propre reflet, prenant sa brosse pour coiffer ses longs cheveux d’or, les relevant sur le haut de sa tête et les fixa à l’aide d’une fine barrette. Satisfaite, la jeune femme se leva et resta debout un court instant à observer son amie de toujours, qui la regardait avec un air incrédule. Liza ne disait toujours rien, laissant la jeune héritière dans ses pensées, mais à voir les traits de son visage, tirés de cette manière, comme affolée ou stupéfaite, elle se devait de la questionner. Mais avant qu’elle ne put le faire, Verity s’avança vers sa fenêtre, d’où de là on pouvait observer l’entrée de la demeure, et l’accès au port, elle y vit son père en compagnie de soldats, cela l’intrigua, d’autant plus qu’il lui sembla les avoir vu menotter l’homme. Se retenant de faire part de son inquiétude à Liza, elle s’empressa de le rejoindre, suivie par son amie, tout aussi surprise de ce changement radical d’humeur et de direction.

Verity – « Mais? Père que se passe-t-il?! »

S’écria la jeune femme, arrivée à la hauteur des quatre hommes, et voyant son propre père avec un air sinistre et les mains menottées, elle ne put qu’agir et s'interposer entre lui et le soldat. La stupéfaction était nettement visible sur sa figure, mais aussi l’incompréhension, elle ne comprenait pas, et ne voulait pas comprendre c’était impossible, pourquoi une telle chose se déroulait-elle ? Que se passait-il à la fin ? Et le silence de Sylvestre ne pouvait que lui faire encore plus peur pour lui, allait-il finit exécuter comme tous ceux qui ont eut les mains menottées ? Même si cela arrivait, jamais Verity ne laisserait une telle chose se passer. Non, jamais.

Verity – « Père! »
Soldat – « Poussez-vous Mademoiselle! »
Verity – « Qu'est-ce que tout cela veux dire? Pourquoi l'arrêtez-vous?! »
Soldat – « J'ai reçu l'ordre d'arrêter Lord Sylvestre Riddle. »
Verity – « Quoi?! Quels sont vos motifs?! »
Soldat – « Les motifs sont clairs, pour corruption de biens appartenant à la marine royale et tentative d'aide à l'évasion d'un détenu considéré comme étant un pirate. »
Verity – « Ce n'est pas possible ... »
Soldat – « Écartez-vous maintenant et laissez-nous faire notre travail! A moins que vous en soyez complice? »
Verity – « Non ... Père dites leur que ce n'est qu'une méprise! Un fâcheux malentendu! »

Il ne dit rien, ce silence était des plus pesants, et les paroles des soldats n’arrangeaient rien. Elle se refusait de croire de telles accusations, et finalement, la réponse tant redoutée se fit entendre, une pareille complicité, avec un pirate, ne le rendait que condamné à mort. Voilà le verdict, il allait avoir le même sort que ces racailles, l’exécution, la pendaison sur la place. Dans trois jours. Même devant le discours de la jeune femme, devant l’insistance qu’elle provoquait, les sourcils froncés, le regard triste, accablé et incompris, Liza ne put que la prendre par le bras et la retenir, laissant Sylvestre s’éloignait, le regard toujours inexpressif devant les plaintes, les lamentations de sa fille. Comme résolu de son sort, il n’opposait aucune résistance, étrangement. Verity n’abandonnait pas et se dégagea de Liza pour rattraper son père et lui faire entendre raison, mais rien ne marcha, même ses simples explications ne suffirent pas. Elle ne bougeait plus, restait de marbre le laissant partir, s’éloigner à jamais d’elle et de London. Ses yeux la piquèrent, elle eut une soudaine envie de crier, d’arrêter cette mascarade, d’agir au plus vite, de fuir loin, mais tout ceci n’étaient que de vulgaires pensées qui ne l’encourageait pas à rentrer calmement au manoir, tout raconté à sa chère mère, qu’elle haïssait tant. Verity était certaine que cette dernière se fichait complètement du sort de son époux, ce n’était qu’une femme intéressée et égoïste, et même si ça lui faisait du mal de le dire, mais elles se ressemblaient.

C’est sur ses pensées, que la vision de Silvestre, s’approchant de la corde lui vint à l’esprit, tout était réel ; trois jours avaient passés, et elle se trouvait là, de noire vêtue, à regarder cet horrible spectacle en compagnie de sa tendre mère et de quelques amis. Verity ne put en voir plus et se dirigea vers la place voulant leur faire entendre raison, mais on la stoppa dans sa course, la maintenant par la taille, restant sous l’arcade qui menait vers l’entrée de la place ; c’était un ami de London, qui ne pouvait laisser cette fille faire ça, elle y risquait sa vie aussi, à s’interposer à tout bout de champ. Se débattant comme elle pouvait, Verity ne put y aller et regarda les trappes s’ouvrir et les corps suspendus à une simple corde, à gauche se trouvait Silvestre, le regard vide. Tout était finit. La jeune héritière, prise soudaine d’une folie haineuse se mit à courir vers le manoir, laissant sa mère et les autres ici ; sa mère avait le regard indifférent, mais compréhensible, elle comprenait la peine de sa fille et voulait la laisser seule, quelques temps. Verity n’arrêta sa course folle qu’une fois arrivée à l’entrée du manoir, bousculant quiconque se trouvait sur son chemin, que ce soit sur la route de la demeure ou à l’intérieur, montant les marches en courant, pénétrant dans sa chambre et claquant la porte derrière elle, sous un bruit sourd ; plus rien ne la touchait, plus aucun son, elle était comme perdue. Son regard se porta sur la fenêtre puis sur son lit, dont elle s’approcha péniblement, le souffle coupée par sa course effrénée, et sous un nouvel excès de colère elle prit un oreiller et le jeta sur le mur le plus proche, continuant avec les deux prochains, qui se cognèrent contre la fenêtre de verre, et sur sa table de chevet, fracassant au passage un vase qui s’écroula au sol ; ses yeux soulignés de traits noirs se plissèrent, sa bouche trembla légèrement, et des fines gouttes salée coulèrent le long de ses joues jusqu’au sol, le noir suivit ses larmes, qui ne cessaient de couler. Faisant les cent pas dans sa chambre, prenant le moindre objet dans ses mains pour le jeter au sol, cassant tout ce qui se trouvait près d’elle, ne s’arrêtant pas, tirant même les tentures de ses fenêtres pour les laisser tomber mollement sur le plancher ; se mettant à crier, des paroles incompréhensibles, et détachant ses cheveux qui se libérèrent et tombèrent sur ses épaules, cachant son front plissé sous l’accablante tristesse qui la faisait agir ainsi. Demeurant silencieuse peu après, s’agenouillant sur le plancher, restant de marbre, ne bougeant même plus le petit doigt. Elle attendit, et le temps passa, très vite. Les heures s’enchaînaient, alors qu’elle se leva enfin, et regarda une nouvelle fois son reflet dans le miroir, avant de se jeter un regard méprisant et quittant sa chambre pour aller dans la salle de séjour ; quand soudain, elle s’arrêta et tendit l’oreille, une voix la fit s’arrêter si subitement, celle de sa mère, elle était revenue.

London – « Je ne pourrais me le pardonner, Mary ... »
Mary – « Tu n'en est pas la seule responsable! »
London – « Tant de fois j'ai laissé mes pensées suivre mes actes, mais jamais ça n'avait eut une telle répercussion sur ma famille ... »
Mary – « Oublie ça, tu ne peux te le reprocher éternellement, c'est trop tard désormais. »
London – « J'aurai tant voulu penser comme toi ... Pouvoir voir tout du bon côté, voir que l'aide que je lui ai apporté ne pouvait être que bénéfique. Mais, c'est de ma faute, je n'ai pas su assumer ces actes ... »
Mary – « Que penses tu de ces actes? De tes actes? »
London – « Je pense ... Que j'ai fais le bon choix, malgré tout ... »
Mary – « Quoi qu'il advienne de ça, je serais là. »
London – « Cela me rassure, tu ne peux savoir à quel point »

La silhouette s’éloigna, Verity recula de quelques pas et ferma les yeux, ne voulant plus voir l’image de sa mère, pleurant sur l’épaule de sa meilleure amie. L’adolescente se plaqua contre un mur, les mains tremblantes, et s’éloigna peu à peu dans la pénombre du couloir. Sa gorge se noua, un étrange sentiment la fit reculer de quelques pas, la colère? Ou bien la rancune...Le temps que Mary parte à son tour, pour avoir de plus ample explications avec l’idiote qui lui servait de mère. Ce moment arriva enfin, la bourgeoise quitta le manoir, pendant que Verity entra dans la pièce, baignée par la simple lumière des bougies posées sur la table. London se retourna et fit face à sa fille, elle restait perplexe mais baissa légèrement la tête, à la lumière des bougies blanchâtres.

London – « J'ignorai que tu était rentrée ... »
Verity – « Tu aurait préféré le contraire, sans doute. »
London – « Ne dis pas ça. Ne me fait pas passer pour celle que je ne suis pas. »
Verity – « Ne fait pas comme si cela t'irritait maintenant, pas après ce que j'ai entendu. »
London – « Qu'as-tu entendu? »
Verity– « Certaines choses. Je ne suis venue à ta rencontre que pour une raison. »
London – « Laquelle? ... »
Verity – « A toi de me le dire, de me révéler ce que tu semble difficilement me cacher. »

Elle leva sa main droite, auparavant cachée dans son dos, dévoilant une arme à feu, un pistolet assez petit, et en argent pur; qui scintillait à la lueur du feu de la cheminée. Le premier geste que la jeune fille fit, était de pointer cette arme sur sa génitrice, le visage indifférent mais reflétant un profond mépris.

London – « Où as-tu trouvé cet objet?! »
Verity – « Peu importe, je ne veux qu'une chose. Une seule chose, la vérité. »
London – « La vérité? Explique-toi ... »
Verity – « Tu as tué père. »

Le cœur de la maîtresse de maison fit un bond dans sa poitrine, sa respiration suivit le rythme, un rythme angoissant. C'est comme si on avait planté un couteau en plein cœur, l'empêchant d'avoir la moindre pensée, le moindre souffle.

London – « Non! »
Verity – « Inutile de mentir! Je le sais, je vous ai entendues. »
London – « C'est une méprise Verity! Si tu m'écoutais, je t'expliquerai ... »
Verity – « Tu veux m'embrouiller avec tes vulgaires explications? Qu’espères-tu me dire? Crois tu que je te pardonnerai pour tout le mal que tu lui as fait? »
London – « Je ... Tu as raison, je ne suis que l'unique responsable pour cette exécution ... »
Verity – « On n'a aucun droit dans ce monde, on ne peut s'expliquer sans en être jugé. Père n'a rien put dire, tu l'as manipulé sans doute. Mais avant que je ne me retire, je voudrais savoir une chose, pourquoi t'être protégée ainsi en le laissant prendre pour tes propres actes. »
London – « L'amour. »
Verity – « L'amour? »
London – « Il aurait voulu mourir que de me voir morte sous ses yeux. »
Verity – « Et tu crois que cela te donne une raison pour ne pas avoir ce que tu mérite? ... »
London – « Qu'est-ce que je mérite selon toi? La mort? T'ai-je si mal éduquée pour te laisser penser de telles choses? »
Verity – « Tu oses parler d'éducation? Tu n'a jamais daigné lever un seul regard sur moi, alors ne viens pas dire que tu regrette aujourd'hui! Tu es responsable de bien des choses, y compris de ta perte. »
London – « Pour tout ça ... Pour le manque d'intérêt que je t'ai porté autrefois ... J'en suis navrée ... »
Verity – « Cette indifférence ... Je ne peux te le pardonner, jamais ce ne sera le cas. Alors ... », elle ressera son étreinte sur l'arme.
London – « ... Pourrais-tu m'ôter la vie aussi facilement? N'en éprouverai-tu aucun remord? »
Verity – « Tu souhaite le savoir? ... »

Elle n’eut le temps de répondre, que Verity saisit le pistolet qui se trouvait sur la table et le pointa sur sa mère, et sans attendre, le coup parti. London s’écroula au sol, comme une vulgaire poupée de chiffon, le regard complètement dans le vague, du sang coulant sur sa poitrine, là où la balle avait été tirée. La fille unique des Riddle fut prise d’un léger sentiment de soulagement et de crainte, elle avait tué, mais elle se ferait tué aussi alors ? Comme son père ? A moins qu’elle y échappe…Après tout, sa mère était une traîtresse, elle avait aidé un pirate, elle méritait de mourir…Par contre, elle était seule désormais, totalement seule…Observant la lumière qui se dégageait de la flamme des bougies, avant de jeter son arme à terre et de s'approcher du corps, comme animée d'une drôle de sensation et d'amertume. Etais-ce un soulagement d'avoir fait ce qu'elle rêvait de faire depuis tellement longtemps; ou bien n'étais-ce qu'une pulsion, un simple excès de colère.

Verity – « Moi aussi, je suis navrée. »

Le lendemain, son oncle, Alphonse Riddle, le frère de son père arriva et se proclama être le nouveau tuteur de l’adolescente. Le crime qui avait accablé le reste de la famille se fit vite oublié, on accusa la gouvernante de la jeune lady... Verity revint dans le luxe qui avait baigné son enfance, comme si elle ne l’avait vraiment jamais quitté, mais seuls les souvenirs restent, à jamais. Et c’est avec ces souvenirs là, qu’elle grandit et vécue dans son passé, jusqu'au jour où elle entra dans la Compagnie à son tour, comme le fit son défunt père ; pour avoir le titre de Gouverneur de Port-Royal, après la mort du précédent…

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